Et hop, réveil à 2H15. Nous nous équipons en vitesse. Nous laissons le plus gros de nos affaires au refuge. Nous passerons les reprendre au retour.
C’est l’effervescence, tout le monde se prépare, à 2500m d’altitude, dans la nuit. Je fais quelques photos des étoiles avant de partir.
A l’oeil nu nous voyons la voie lactée. Mais mon objectif inadéquat pour ce genre de photo n’y rend pas hommage.
Nous entamons la montée. Pendant un peu moins de 2 heures, jusqu’à l’arrivée, voilà ce que nous verrons :
Nous montons en suivant les traces sur le sol. On ne voit que la piste qui défile sous notre frontale. On ne voit pas le paysage autour de nous, on ne sait pas à quelle allure on avance. On déconnecte totalement nos cerveaux, on marche en mode automatique, excités à l’idée d’arriver en haut.
On arrive juste avant le lever du soleil, et on est récompensés :
On sort nos couvertures de survie, dont l’usage est justifié : une fois arrivés au sommet, nous restons immobiles, et le vent glacial vient nous balayer. On se les pèle. Sachez donc que les couvertures de survie, ça marche super bien, sauf quand il y a du vent : elles se transforment en capes et font un bruit bien fort. On a l’air con. Mais on recommande quand même.
Le soleil arrive.
Le soleil commence à inonder les cirques.
On admire Cilaos en contrebas.
On se balade un peu sur le piton pour admirer les différents points de vue.
Nous passons devant des murs de fortune qui permettent aux campeurs (oui, des fous) de s’abriter du vent.
Nous posons fièrement devant la preuve de notre exploit surhumain.
Il est temps de repartir et de se faire toute la descente.
On entame ainsi la pire partie de la randonnée. La descente nous bousille les articulations. Heureusement, on est consolés par la vue :
Mais c’est de plus en plus dur. Petit rappel de ce à quoi le chemin ressemble :
A la fin du parcours, Mag, chevilles et genoux fragilisés, est en galère. Elle avance très doucement. Pour ma part, j’ai pris l’option « descente en courant » : plutôt que d’amortir les chocs à chaque marche, j’enchaîne avec la suivante. C’est reposant, mais je manque par deux fois la chute mortelle. Idée intelligente, mais il faut être con pour l’avoir.
En se rapprochant de Cilaos, on voit un peu plus les détails de la ville.
Et nous arrivons enfin en bas. Le Piton des Neiges, c’est fini.
Nous nous faisons un resto avec nos nouveaux amis rencontrés au piton, et nous partons nous reposer à nôtre chambre d’hôte.
Le soir venu, nous partons nous promener à la Roche Merveilleuse. Il s’agît du point de départ d’une petite randonnée, mais l’endroit est surtout connu pour son point de vue en hauteur plutôt sympa sur Cilaos. Nous faisons exprès de nous y rendre la nuit : on a déjà vu Cilaos d’assez haut de jour, on varie un peu les plaisirs.
Journée fini, dodo !
Une réflexion sur “Jour 8 : Piton des neiges (jour 2)”